Lors de son conseil d'administration du 3 février, l'Union des producteurs et élaborateurs de Crémant de Bourgogne a de nouveau signifié à l'Inao son opposition à la baisse des rendements pour le Crémant de Bourgogne.
En effet, mi-novembre le comité national de l'Inao a diminué le rendement de base de 78 à 74 hl par ha et le rendement butoir de 90 à 80 hl/ha. Cela, « en raison de la baisse de la densité minimale de plantation à 5 000 pieds/ha » et pour rester « en cohérence avec les autres AOC Crémant françaises », d'après le résumé des décisions du comité.
« Nous avons adressé un courrier à l'Inao, avant la PNO (procédure nationale d'opposition), explique Georges Legrand, président de l'UPECB. Nous préférerions qu'il se base sur la surface foliaire et non sur la densité, beaucoup de vignes étant encore plantées à 8 000 pieds/ha. » Malgré cela, l'Inao a lancé la PNO fin décembre, avec les nouveaux rendements revus à la baisse.
La crainte d'une baisse de revenu
L'UPECB et les autres ODG bourguignons craignent que cela entraîne une baisse de revenu pour les producteurs de crémant. Et que cela reporte la production vers les bourgognes blanc et rouge, déséquilibrant leurs marchés.
« Les parcelles d'effervescent doivent pouvoir produire plus que celles en vin tranquille », souligne Pierre du Couëdic, délégué général de l'UPECB.
Une réunion est prévue à l'Inao début février. Les discussions devraient alors s'ouvrir entre le comité national et l'UPECB, qui rappelle que les limites de rendements pour le crémant n'ont pas changé, tant que le nouveau cahier des charges n'est pas définitivement adopté par l'Inao.