Quelques jours avant la venue du président de la République dans leur région, les responsables viticoles alsaciens étaient pessimistes. Ils s'étaient entendu dire que Nicolas Sarkozy ne se prononcerait pas sur les droits de plantation, ayant suffisamment d'autres sujets sur le feu.
Mais le 18 janvier, lors de ses vœux au monde rural à Truchtersheim (Bas-Rhin), le Président s'est dit « opposé à la suppression des droits de plantation. Supprimer ou libéraliser les droits de plantation, c'est choisir le produit standardisé, le produit sans terroir, au plus bas coût possible ». Puis il a ajouté : « Supprimer les droits de plantation (…) ce n'est pas une idée pertinente. C'est une idée qui conduira à la catastrophe. »
Personne ne s'attendait à une prise de position aussi tranchante. Cette déclaration est une victoire pour la Cnaoc. La Confédération des syndicats d'appellation s'est battue pendant des mois pour qu'il s'exprime sur le sujet, activant ses réseaux de parlementaires.
Reste aux gouvernements français et allemands à construire un plan pour convaincre les autres pays européens de rouvrir la discussion sur les droits de plantations, dont la suppression est prévue à partir de 2015. Selon la Cnaoc, tout reste à faire sur ce terrain-là.