Retour

imprimer l'article Imprimer

ACTUS - RÉGIONS

BORDEAUX Fronde dans le Blayais

Colette Goinère - La vigne - n°229 - mars 2011 - page 16

Cinquante-cinq viticulteurs assignent leur ODG au tribunal. Ils lui reprochent d'avoir pris des décisions en assemblée générale sur des points qui n'étaient pas à l'ordre du jour.

Christian Mériochaud, viticulteur à Saint-Christoly-de-Blaye, n'en démord pas : « La convocation de l'assemblée générale du 12 octobre dernier ne stipulait pas les décisions stratégiques qui allaient être prises. » Et de soupçonner que « cette présentation insuffisante » a été faite pour « occulter des mesures très importantes ». Du coup, ils sont 55 à attaquer l'ODG pour « non-conformité de l'ordre du jour ». Ces viticulteurs n'ont pas avalé les mesures adoptées ce 12 octobre. D'abord la hausse des cotisations, la ligne liée aux hectolitres passant de 0,32 € à 2,31 €/hl. Le motif ? Financer l'ambitieux plan d'action 2011-2015 de l'appellation, doté de 420 000 € par an. Lequel est loin de faire l'unanimité. « On veut nous faire payer un catalogue de mesures déjà vues », estime Jean-Luc Hubert qui détient 60 ha en AOC Blaye et 40 ha en Côtes-de-Bourg.

Quant aux nouvelles règles concernant le vrac, c'est aussi le tollé. Le plan prévoit l'obligation de mettre en bouteilles à la propriété. Dans le cas contraire, les vins ne bénéficieraient plus de l'appellation Blaye mais passeraient en Côtes-de-Bordeaux. Début avril, une réunion devrait rassembler bien au-delà des 55 viticulteurs en colère. « Nous travaillons à des propositions concrètes », indique Bruno Cazaufranc, installé à Saint-Vivien-de-Blaye. « Nous devons revenir en force dans les AG et occuper les postes de gouvernance de l'ODG », ajoute Christian Mériochaud. Bref, la reconquête du pouvoir.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :