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ACTUS - FRANCE

Un ministre détonnant

Aurélia Autexier - La vigne - n°230 - avril 2011 - page 24

DROITS DE PLANTATION - Bruno Le Maire a dit sans détour tout le mal qu'il pensait de leur suppression lors d'un colloque au Sénat.
Supprimer les droits de plantation serait selon le ministre « une folie économique ». Et d'avertir : « A un moment où tous les extrêmes retrouvent des couleurs politiques, une faute politique comme celle qui consiste à libéraliser les droits de plantation ne ferait qu'alimenter les tentatives de populisme. » Les participants au colloque, majoritairement en faveur du maintien des droits, ont apprécié. © J.-C. GRELIER

Supprimer les droits de plantation serait selon le ministre « une folie économique ». Et d'avertir : « A un moment où tous les extrêmes retrouvent des couleurs politiques, une faute politique comme celle qui consiste à libéraliser les droits de plantation ne ferait qu'alimenter les tentatives de populisme. » Les participants au colloque, majoritairement en faveur du maintien des droits, ont apprécié. © J.-C. GRELIER

Le colloque organisé le 4 avril au Sénat sur l'avenir des droits de plantations a été l'occasion pour le ministre de l'Agriculture de réaffirmer sa totale opposition à leur suppression, programmée pour fin 2015.

Un enjeu de taille

Bruno Le Maire a fait fi de la langue de bois allant jusqu'à déclarer que la suppression des droits est « une folie économique » et une « une faute politique ». La centaine de participants au colloque, favorable à leur maintien, a apprécié. Des représentants de la production viticole venus d'Italie, d'Espagne et de Hongrie, ont salué la fermeté du ton ministériel. Ils espèrent que leurs gouvernants adopteront une position aussi tranchée. L'enjeu est de taille : la viticulture veut infléchir la politique européenne.

Après le discours du ministre, parlementaires et responsables professionnels ont rappelé les dangers de la libéralisation : délocalisation du vignoble, risques de fraudes, abandon des coteaux au profit des plaines, etc.

A la tribune, Jésus Zorilla a porté la seule voix discordante face à la succession d'orateurs favorables au maintien des droits. Le chef de l'unité Vin de la Commission européenne a rappelé que la décision de libéraliser les droits à compter de fin 2015 faisait l'objet d'un consensus politique adopté en 2008. Une façon de dire qu'il ne sera pas facile de revenir sur cette décision.

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