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Cette marraine participe aux travaux de la vigne dans « sa » parcelle. Elle attache le sarment au fi l avec un pistolet lieur. © SIGNÉ VIGNERONS
Bien des gens pensent que le seul travail du vigneron consiste à vendanger. Sept jeunes coopérateurs de la cave de Bully-Quincié (Rhône) ont voulu leur prouver le contraire. En août dernier, ils ont lancé sur internet l'opération Vis ma vigne. Pour 75 euros par an, un particulier parraine une parcelle de vigne. Tout au long de l'année, ce bienfaiteur peut suivre sa vigne sur un espace web qui lui est réservé. Il se tient informé de l'état du vignoble, des travaux en cours… Le tout est raconté avec détail et passion. Les textes sont accompagnés de belles photos, voire de vidéos explicatives. Outre son certificat officiel de parrainage, chaque parrain reçoit une carte de réduction de 10 % valable sur toutes les bouteilles vendues dans les caveaux Signé vignerons, propriétés de la coopérative. Cerise sur le gâteau, chaque amateur a droit, une fois l'an, à six bouteilles personnalisées issues de « sa » production. Pour l'instant, une vingtaine de parrains se sont portés volontaires. Ceux qui le souhaitent peuvent « mettre la main à la vigne » et participer à l'une des quatre rencontres saisonnières : aux vendanges, à la taille, aux assemblages et aux travaux en vert autour de l'ébourgeonnage et du palissage. Chacune de ces journées coûte 45 euros. Le 11 décembre dernier, ils étaient cinq parrains à s'être déplacés dans « leur » parcelle pour tailler. La journée de terrain se veut pédagogique, mais aussi ludique. Après une petite matinée à la vigne, nos apprentis vignerons ont savouré un déjeuner gourmand, préparé par un chef local. L'après-midi, ils ont appris l'art du fagot. Même principe le 19 mars dernier. Cette fois, le thème était la vigne s'éveille. Après une visite sur le terrain, puis un bon repas, les parrains ont enchaîné sur un atelier assemblages. Le lancement de l'opération Vis ma vigne a nécessité un budget de 12 000 euros pour financer le site web, les cadeaux de bienvenue pour les parrains et un surcroît de matériel. « On espère avoir rentabilisé cet investissement d'ici à deux ou trois ans », souligne Emmanuel Kuilboer, responsable marketing de la cave.
