L'université de Bordeaux a étudié 184 sites internet de châteaux et domaines de Gironde. « Une des conclusions les plus frappantes de notre étude est l'absence d'un contexte commercial clairement défini dans les sites », lit-on dans le compte rendu de cette étude parue début avril et dirigée par Valérie Kociemba, professeure et géographe.
Peu esthétiques, peu fonctionnels
Rares sont les domaines et châteaux bordelais à posséder une boutique en ligne. Bien souvent, leur site n'indique même pas les prix et les lieux de vente de leurs vins. Ils sont décrits comme peu esthétiques ou peu fonctionnels et beaucoup d'entre eux ne sont qu'en français. Fin avril une seconde étude, réalisée par l'agence Fleurie et la société ATEM auprès de 131 châteaux bordelais, pointait d'autres faiblesses. 75 % des sondés ne font pas de mises à jour, ne serait-ce qu'une fois par trimestre. Ces viticulteurs sont dans une logique de simple vitrine en ligne. Ils utilisent internet de façon statique et non comme une opportunité de créer des liens avec ses clients ou fournisseurs.
Autre révélation de cette enquête : à peine un domaine sur quatre possède un site consultable depuis un téléphone mobile. « C'est peu quand on sait que l'internet mobile est censé dépasser l'internet fixe dès 2015 », notent les commentateurs de l'enquête.
Enfin, deux autres chiffres méritent attention : 20 % seulement des sondés ont une vidéo sur leur site et 10 % proposent l'achat de vins en ligne, chiffre confirmant les résultats de la première enquête.