Dans le Gers, une vingtaine de vignerons a donné sa démission du groupe coopératif Vivadour. La majorité livre sa récolte à la cave de Vic-Fézensac qui a fusionné avec Vivadour en 2006. Ils quitteront la coopérative en juin. Mais la séparation se passe mal. « La coopérative refuse de nous payer le deuxième acompte sur la vendange de 2010, proteste Floriane de Ferron, porte-parole des démissionnaires. La coopérative indique qu'elle est dans l'incapacité de fixer le montant de cet acompte. Elle propose une avance de trésorerie à ceux qui livreront leur récolte 2011. Nous n'y avons donc pas droit. Vivadour bafoue le principe fondamental de l'égalité entre les adhérents et le principe de liberté. Si l'acompte n'est pas payé, nous saisirons le tribunal de grande instance en référé. » De son côté, Franck Clavier, directeur général de Vivadour, assure que la coopérative ne fait aucune discrimination entre ses adhérents. « Nous sommes sur deux campagnes commerciales difficiles, reconnaît-il. Nous commençons tout juste à vendre les vins de 2010. Nous avons versé un premier acompte, mais nous ne pouvons pas calculer le suivant. Celui-ci sera versé en fonction de l'avancement de la commercialisation. Tout le monde sera de toute façon payé. » Pas sûr que ses assurances suffiront à calmer les esprits.