Les Vignerons indépendants de France (Vif) demandent la mise en place d'une assurance revenu destinée à compenser les variations récurrentes des revenus provoquées par les crises économiques et les aléas climatiques. Dans un courrier envoyé à Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, et à Dacian Ciolos, Commissaire européen à l'Agriculture, Michel Issaly, président des Vif, demande que de telles assurances soient autorisées par la Politique agricole commune.
Des subventions seront nécessaires
« La variabilité des revenus dans la filière est importante et en partie systémique, c'est-à-dire qu'elle dépasse les cas individuels », précise l'organisation nationale. A titre d'exemple : en région Paca, le revenu courant annuel avant impôt par exploitation est passé, en moyenne, de 30 K€ à 16, puis à 35 et enfin à 13, respectivement en 2000, 2002, 2004 et 2006.
Lors d'une conférence de presse organisée le 17 mai, les Vif ont expliqué qu'ils travaillaient avec un cabinet spécialisé pour définir les contours de cette assurance revenu. « Nous avons analysé ce qui existe aux Etats-Unis et au Canada », a indiqué le président Issaly.
Certains points semblent acquis, notamment la nécessité d'un cofinancement par des subventions publiques. D'autres restent en suspens. Ainsi, le caractère obligatoire ou volontaire d'une telle assurance n'a pas été tranché.
Les Vif rendront publiques en juin des simulations d'assurances individuelles sur la base des revenus courant réellement observés entre 2002 et 2009 dans tous les bassins viticoles.