Pour pouvoir continuer à brûler des mèches et des pastilles de soufre dans les fûts, il va falloir constituer un dossier auprès de la Commission européenne. Coût de l'opération : entre 220 000 et 500 000 €, a indiqué le ministère de l'Ecologie aux organisations professionnelles.
En principe, un fournisseur aurait dû prendre les choses en mains. Mais selon FranceAgri-Mer, le chiffre d'affaires annuel issu de la vente des mèches et pastilles de soufre n'excède pas 300 000 € pour toute l'Union européenne. C'est pourquoi aucun industriel n'a déposé de dossier, alors que cela aurait dû être fait depuis longtemps.
Début avril, lasse d'attendre, la Commission a menacé les Etats membres d'interdire l'usage du soufre pour la désinfection des récipients vinaires. Le 3 mai, cinq organisations professionnelles européennes et une française ont écrit à la Commission pour lui demander de retarder sa décision. Elles ont été entendues.
Maintenant, c'est à la filière de trouver les fonds pour défendre un produit indispensable à l'élevage en fûts. De ce côté, les choses bougent. FranceAgriMer a annoncé lors du conseil spécialisé des vins de mai qu'il était prêt à verser jusqu'à 100 000 €, mais pas plus. Les interprofessions réunies au sein du Cniv devraient débourser autant. Reste à trouver le complément chez nos voisins européens et à constituer un dossier prouvant que le brûlage du soufre n'est pas trop toxique pour l'homme et pour l'environnement.