Pour s'adapter à l'évolution des marchés et à celle de l'encépagement de ses adhérents, la cave coopérative de Corneilhan (Hérault) a dû investir dans de nouvelles installations. La production de gros volumes de vins peu attractifs, avec des autovinificateurs, n'a plus lieu d'être. L'heure est aux vins rouges fruités et souples.
« Nous voulions travailler des cuves de thermo en phase liquide et il nous fallait un outil qui offre une bonne extraction rapidement », relate Etienne de Parzia, le directeur de la cave. Cette dernière opte donc pour la thermo-détente en 2004. Elle y vinifie aujourd'hui plus de la moitié de ses volumes, des vins de pays et des vins de zones, commercialisés en vrac. Ce matériel sert aussi bien aux nouveaux cépages (cabernets, merlot et syrah), qu'aux anciens qui subsistent dans le vignoble (carignan, aramon, et cinsault).
Des cuves aux styles différents
Pour Etienne de Parzia, la thermo est « une nouvelle corde à [son] arc », grâce à laquelle il est plus facile de répondre à la demande de son acheteur, le groupe Val d'Orbieu.
Selon le millésime et la qualité des raisins, il fait suivre le chauffage de la vendange par une macération à chaud de quarante minutes à toute une nuit. De cette façon, il obtient des cuves aux styles différents, qu'il peut assembler pour que les vins correspondent aux profils prédéfinis par les acheteurs.