Retour

imprimer l'article Imprimer

VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rosés : Le Côtes-du-Roussillon est mieux valorisé

Aurélia Autexier - La vigne - n°232 - juin 2011 - page 86

Même s'il reste l'un des rosés AOC les moins chers du marché, le Côtes-du-Roussillon voit, peu à peu, son cours progresser : + 9 % en deux ans. Ce débouché est désormais privilégié par beaucoup de caves.

« C'est l'une de mes meilleures campagnes ! lance un directeur de coopérative, en affaire avec Carrefour. J'ai vendu rapidement. Les retiraisons ont eu lieu dans la foulée. Et les paiements sont en cours. » Seul bémol, comme le vignoble de la cave a subi la grêle l'an dernier, elle n'avait que 800 hl à vendre, contre 2 000 hl d'habitude.

Le millésime 2010 a été marqué par de petits rendements. Une hausse des cours était donc essentielle. Afin mai, le prix moyen sur dix mois s'est établi à 73,67 €/hl, soit 5 % de plus qu'en 2009-2010.

La tendance est à la hausse depuis plusieurs années. « Petit à petit, on passe des augmentations à la grande distribution », assure un acheteur. « Le train des AOC rosés est bien orienté. Le Côtes-du-Roussillon en profite. Et il est très attractif en raison de son rapport qualité/ prix », constate Bertrand Girard, le directeur général du groupe Val d'Orbieu.

« Ce marché est concentré autour de Vicaro (Vignerons catalans en Roussillon), Val d'Orbieu et Prodis, la centrale d'achat de Carrefour », explique un habitué. « Le principal débouché est la grande distribution française, où les côtes-du-roussillon rosés servent souvent d'entrée de gamme dans les rosés d'appellation. Les marques de distributeur sont nombreuses, car le rapport qualité/prix est bon. Pour préserver l'équilibre, il faut avoir des volumes en légère pénurie et des hausses de prix sans à-coup. »

Chez les Vignerons catalans en Roussillon, depuis trois ans, le mot d'ordre est clair : « On demande à nos caves adhérentes de privilégier la vinification en rosé. La demande est là. On essaie de produire des vins clairs, car la référence reste le côtes-de-provence. On cherche aussi à avoir des degrés moins élevés », explique Sandrine Lecam, œnologue et responsable des achats.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :