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ACTUS - FRANCE

Gros temps pour les petits

Aurélia Autexier - La vigne - n°233 - juillet 2011 - page 21

ÉCONOMIE - La campagne 2008-2009 a été très néfaste aux petites exploitations selon les résultats de l'observatoire viticole du CER France.
Le principal souci des exploitations viticoles, ces dernières années, est de réduire les coûts de production et notamment la main-d'œuvre. © J. CHABANNE

Le principal souci des exploitations viticoles, ces dernières années, est de réduire les coûts de production et notamment la main-d'œuvre. © J. CHABANNE

Le CER France analyse depuis cinq ans les résultats de 500 exploitations représentatives de la viticulture française pour le compte de FranceAgriMer. Mi-juin, il a présenté les résultats de la campagne 2008-2009, une période très néfaste aux petites exploitations.

Les petits coopérateurs (ceux dont le CA est inférieur à 4 130 €/ha), les petits vraqueurs (CA inférieur à 4 800 €/ha) et les petits conditionneurs (CA inférieur à 10 020 €/ha) ont eu, en moyenne, un résultat après rémunération de la main-d'œuvre familiale dans le rouge. Les gros vraqueurs ont fait un résultat nul. Les gros coopérateurs et embouteilleurs affichent un résultat positif.

L'étude souligne le coût de la main-d'œuvre et l'importance des réductions de cotisations salariales. Elle distingue deux réactions face à la crise.

« Quand une exploitation cherche à faire des économies, elle réduit d'abord la rémunération de l'exploitant, puis la main-d'œuvre », constate Marc Varchavsky, du CER France.

Mais les exploitations tentent aussi d'augmenter leurs ventes conditionnées. Une stratégie à mettre en œuvre avec prudence. « Gagner de la valeur ajoutée en accroissant la part du conditionné peut se révéler risqué quand l'exploitation n'a pas les reins assez solides, souligne Marc Varchavsky. Ce genre de développement est très coûteux et ne donne pas des résultats immédiats. »

Optimiser les rendements

Et d'expliquer : « Sur une bouteille, les coûts de conditionnement et les coûts commerciaux représentent, chacun, autant que le coût du vin. Il faut donc des avances de trésorerie et celle-ci est généralement insuffisante en temps de crise. » La bonne solution pour passer le cap consiste alors à mieux vendre son vrac et, surtout, à optimiser ses rendements.

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