Le mot d'ordre est venu de l'Élysée : interdiction de proposer le moindre verre de vin à Nicolas Sarkozy lors de sa visite à Terres à l'envers, la finale des championnats de France et d'Europe de labour, le 16 septembre à Oberhausbergen (Bas-Rhin).
Les responsables professionnels viticoles alsaciens ont dû se faire une raison. Voulant arrondir les angles, Yves Bur, le député UMP local, leur a demandé s'ils « ne faisaient pas aussi du jus de raisin » (sic), une boisson qu'ils auraient pu offrir au président de la République. Cette initiative de la part d'un député qui s'est régulièrement montré hostile à tout assouplissement de la loi Évin a été mal perçue. « Il faudrait s'en souvenir l'année prochaine en glissant nos bulletins de vote dans l'urne », a lancé un viticulteur amer. Seul Gérard Boesch, le président de l'Association des viticulteurs d'Alsace, tire un bilan positif de cette visite.
Il a profité des deux minutes qui lui étaient accordées pour glisser à l'oreille du Président qu'il fallait trouver les derniers soutiens manquants pour obtenir le maintien des droits de plantation. « Il faut toujours être content de ce qu'on obtient », a-t-il commenté, philosophe.