Aniane, l'un des plus prestigieux terroirs du Languedoc, pourrait devenir une mention complémentaire de l'IGP Saint-Guilhem-le-Désert. C'est le souhait de la Fédération héraultaise des vins IGP. Elle a déposé une demande qui devait être examinée le 10 novembre par la commission permanente du Comité national des vins IGP de l'Inao. Son projet prévoit que la mention Aniane puisse être utilisée en complément géographique de l'IGP Saint-Guilhem-le-Désert pour les vins provenant des villages d'Aniane, La Boissière et Puéchabon. Ce projet a déclenché de vives réactions lors de la procédure nationale d'opposition de la part des AOC du Languedoc qui convoitaient ce nom pour une future appellation communale de l'AOC Terrasses du Larzac. « Les grands vins d'Aniane, comme la Grange des Pères ou Daumas Gassac qui ont fait le renom de ce terroir, ont toujours été des vins de pays », argumente Bernard Augé, de la Fédération héraultaise des IGP. « C'est du vol à l'arraché, s'indigne un responsable des AOC du Languedoc. Pour décrocher une AOC communale, c'est au moins quinze ans de procédure, alors que l'IGP Aniane a été accordée en six mois. Si les IGP commencent à utiliser des noms de communes, ce sera la confusion totale entre AOC et IGP. » Un groupe de travail se met en place au sein de l'Inao pour définir une méthode d'arbitrage entre IGP et AOC quand un même nom est convoité par les deux parties.