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ACTUS - Ça se chuchote

ANJOU Jeu dangereux avec l'AOC

La vigne - n°236 - novembre 2011 - page 26

Installé à Martigné-Briand dans le Maine-et-Loire, Olivier Cousin a renoncé à produire des vins d'appellation pour passer aux vins de table. « J'ai quitté volontairement l'AOC parce que le mode de production ne me convenait pas : trop de facilité, trop d'intrants autorisés, pas de notion d'écologie », explique-t-il au site internet Vindicateur. Il a franchi le pas en 2005. Mais il n'a pas renoncé à faire allusion à l'AOC. Il a ainsi imprimé Anjou Olivier Cousin sur certains de ses cartons, avec les trois initiales en rouge les faisant clairement ressortir. Il a également apposé « Anjou » sur les étiquettes de certains de ses vins de table. Les Fraudes lui reprochent de multiples infractions, au point qu'il encourt une amende de 37 500 euros. Elles ont transmis le dossier au parquet. Depuis début octobre, l'affaire prend une nouvelle tournure. Sylvie Augereau, journaliste à la « Revue du vin de France » a pris fait et cause pour Olivier Cousin, estimant qu'il contribue à la renommée de l'Anjou. « C'est une gloire pour cette région dans la peine, qu'il en propage le nom », écrit-elle sur le blog Glougeule, où elle a lancé un appel à le soutenir. En un mois, cet appel, dénonçant les « persécutions » dont Olivier Cousin est l'objet, a recueilli plus de 700 signatures. Certains voient de l'humour dans sa démarche, d'autres de l'irrévérence. Reste à savoir si ces beaux esprits impressionneront le procureur.

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