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Les négociants du Val de Loire viennent d'acheter l'équivalent de 63 500 hl de moût et de raisins en muscadet. Un volume quasi identique à celui de la récolte précédente, qui s'était élevé à près de 66 000 hl. Depuis cinq campagnes, c'est la première année que ces achats se stabilisent. Le gel de 2008 a provoqué des yo-yo dans les volumes. En 2007, les négociants s'étaient approvisionnés en vendanges fraîches à hauteur de 90 000 hl. En 2008, faute de produit, ils en avaient acquis 25 000 hl, puis 87 500 en 2009.
Côté prix, là encore, c'est un parcours de montagnes russes. Le Muscadet Sèvre-et-Maine sur lie, le fleuron du vignoble, est passé de 100 €/hl en 2007, à 190 en 2008, puis à 130 en 2009, avant de plonger à moins de 90 en 2010. Pour 2011, les prix ne sont pas connus et ne le seront pas avant la fin de campagne.
Depuis l'été, InterLoire a mis en place de nouveaux contrats interprofessionnels dans lesquels les prix peuvent comporter une part fixe et une part variable. Cette dernière ne peut être supérieure à 50 % et est indexée sur les cours des vins. « Les prix devraient remonter », indique Fanny Gillet, de l'observatoire économique d'InterLoire.
« La valorisation est l'enjeu de 2012, insiste Joël Forgeau, le président de l'ODG Muscadet. Nous progressons. Nous avons clôturé la campagne à près de 410 000 hl de sorties de chais, tout muscadet confondu. Nous étions à 375 000 en 2009-2010. Nous misons sur 460 000 hl pour la campagne qui vient de démarrer, ce qui correspond à notre récolte de 2011. »
Surtout, côté commercialisation, le Muscadet reprend des positions en grande distribution. Après avoir perdu des références suite à la hausse des prix provoquée par le gel de 2008, l'appellation a progressé de 12 % en volume entre 2009 et 2010.
