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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Blancs : Remontée raisonnable des prix en muscadet

Patrick Touchais - La vigne - n°247 - novembre 2012 - page 91

Avec la petite récolte et la hausse des sorties de chais, les cours du muscadet remontent. Pour sécuriser les échanges, négociants et producteurs signent des contrats pluriannuels.

La récolte de muscadet ne devrait pas excéder 215 000 à 220 000 hl. Un faible volume principalement provoqué par la coulure et le millerandage. Parallèlement, sur la dernière campagne, 460 000 hl sont sortis des chais (+ 10 %). Et les stocks à la propriété en fin de campagne sont évalués à 410 000 hl.

Du coup, les prix 2012 sont nettement partis à la hausse sur les contrats de moûts et raisins. Le moût de muscadet AC est à 83,80 €/hl pour ce nouveau millésime, contre 50,50 €/hl en 2011. Et il était de 36,30 €/hl en 2010. Même tendance en muscadet sèvre-et-maine sur lie. Les cours sont passés en trois campagnes de 86,60 à 129,80 €/hl cette année. « C'est un réajustement ; les prix étaient trop bas », estime Joël Forgeau, président de l'ODG muscadet.

Ces prix ne tiennent compte que des contrats spots enregistrés par l'interprofession. Une partie des transactions est réalisée dans le cadre de contrats de trois ans à un prix dont la moitié est fixée à la signature et dont l'autre moitié est variable. En muscadet AC, les contrats de trois ans concernent 40 % des volumes, contre plus de 60 % pour les muscadets sèvre-et-maine sur lie.

Vignerons et négociants se sont engagés dans ces contrats pluriannuels parce qu'ils ont besoin de sécuriser leurs transactions. « Notre travail pour les inciter à signer des contrats de trois ans a porté ses fruits », se réjouit Joël Forgeau.

Même constat chez Castel Loire, à la Chapelle-Heulin (Loire-Atlantique), qui traite quelque 100 000 hl de muscadet. Le négociant a acquis 90 % de son volume dans le cadre de contrats pluriannuels.

« La volonté commune de la filière, c'est que les prix soient en phase avec le consommateur », insiste Joël Forgeau. Histoire de ne pas repartir dans une spirale déjà vécue, où des bouteilles trop chères en linéaires avaient fait fuir les consommateurs puis, par contrecoup, les acheteurs.

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