Bonne nouvelle pour les défenseurs des droits de plantation : le 30 novembre, la Grèce a officiellement pris position contre leur suppression, devenant le treizième État membre à se prononcer dans ce sens. Pour autant, rien n'est gagné. Il reste encore 54 voix à trouver pour obtenir une majorité qualifiée d'opposants à la suppression des droits au Conseil des ministres. La Commission européenne serait obligée de rouvrir le débat sur le sujet.
Pour parvenir à ce résultat, le gouvernement français devra convaincre des États membres qui ne sont pas producteurs de vin de maintenir l'interdiction de planter des vignes.
Rappels au gouvernement
Les organisations professionnelles et les élus des régions viticoles ne cessent de le lui rappeler. Le 24 novembre, au salon des Vignerons indépendants à Paris, l'Anev (Association nationale des élus de la vigne) a lancé un appel à tous les élus à signer sa déclaration demandant « au gouvernement et au chef de l'État de poursuivre leurs efforts » pour obtenir, avant la fin de l'année, une majorité qualifiée d'États membres en faveur du maintien des droits de plantation.
Le lendemain, à Avignon (Vaucluse), une vingtaine d'élus de la vallée du Rhône se sont engagés à intervenir auprès du gouvernement pour qu'ils fassent de ce dossier une priorité. Tous ont répondu à l'appel du Syndicat général des vignerons des Côtes du Rhône et de la Fédération des vins AOC du Sud-Est.
Le 29 novembre, quelque soixante viticulteurs alsaciens, adhérents des JA, se sont réchauffés devant la préfecture de Strasbourg (Bas-Rhin) autour d'un brasero où brûlaient des ceps de vignes. Ils voulaient rappeler aux pouvoirs publics leur opposition à la libéralisation des droits. Ces manifestations, en grande partie orchestrées par la Cnaoc, ont connu leur coup d'envoi le 13 octobre, à Bordeaux, et devraient durer jusque mi-février.