Le 15 décembre, le Syndicat général des vignerons des Côtes du Rhône a engagé une action devant le Conseil d'État contre l'arrêté homologuant l'IGP Bouches-du-Rhône. Avant la parution de ce texte, l'IGP était un vin de pays, reconnu par un décret datant de septembre 1968. La réglementation sur l'étiquetage imposait de faire figurer sur une même ligne et dans des caractères de même taille la mention « vin de pays des Bouches-du-Rhône ». Le passage en IGP change la donne.
« Bouches-du-Rhône » peut désormais apparaître indépendamment et dans des caractères plus gros que la mention « indication géographique protégée ». Deux indications géographiques pour un même fleuve ? Le Syndicat général des Côtes du Rhône ne peut pas l'accepter. C'est une situation qui « laisse place à la plus grande confusion, s'alarme-t-il. L'IGP Bouches-du-Rhône reprend une partie du nom de l'AOC Côtes-du-Rhône, ce qui a pour conséquence de détourner et d'affaiblir sa notoriété ».
Avant d'en venir au contentieux, le syndicat de l'AOC a proposé à l'IGP de revendiquer la mention « Pays des Bouches-du-Rhône ». Sans succès. Sur le fond, l'action en justice porte sur l'annulation de l'arrêté instituant l'IGP Bouches-du-Rhône et en référé sur une suspension exécutoire de cet arrêté.