« La crise, la crise. On ne parle que de cela, mais le marché du vin tient encore. » Bernard Jacob, le directeur d'Ackerman, vient de boucler son exercice 2011 en stabilité, à 44,3 millions d'euros. Le volume commercialisé a un peu baissé, mais la valeur a progressé. « Cela confirme que les consommateurs boivent moins, mais mieux. » Comme bon nombre d'opérateurs présents du 6 au 8 février au Salon des vins de Loire, à Angers, Bernard Jacob se dit serein. « Et même optimiste pour l'export. »
« Nos vins sont équilibrés et passent bien »
Très axé sur les marchés étrangers, le producteur de muscadet Jérôme Choblet, du domaine des Herbauges (Bouaye, Loire-Atlantique) estime que « 2012 redémarre. En particulier l'Asie et les États-Unis, qui sont très dynamiques. Nos vins de Loire sont bien équilibrés. Ils passent bien ». Même son de cloche chez Philippe Germain (château de la Roulerie, Saint-Aubin-de-Luigné, Maine-et-Loire) son voisin angevin, qui commercialise 75 % de ses volumes de chenin à l'export. « Les États-Unis sont en plein développement en ce moment. » Côté français, « les marchés sont plus tendus ».
Pour autant, ces derniers ne se décrochent pas sans efforts. À la cave coopérative de Châteaumeillant (Cher), le directeur Gilles Godon insiste sur l'obligation de « tenir les prix et de ne pas lâcher les contacts ».
Un constat partagé par Fabrice Thuia, le directeur de Collégiale des domaines de Loire, qui commercialise 75 % de son volume en grande distribution. « C'est assez tendu sur les tarifs. » Mais le dirigeant est serein. L'entreprise est en croissance de 15 % par rapport à 2010.
Plutôt confiant également, Jérôme Lemasson, le directeur de Loire propriétés, un groupement de quatre caves coopératives et d'un négociant basé à Brissac-Quincé (Maineet-Loire). « Sur la France, la fin 2011 a été en croissance. 2012 démarre bien. »