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ACTUS - RÉGIONS

LANGUEDOC-ROUSSILLON Une récolte sacrifiée

Frédérique Ehrhard - La vigne - n°239 - février 2012 - page 18

La situation s'améliore à la coopérative du Mont Tauch. Mais les adhérents ont dû renoncer au paiement d'une récolte.
Hubert Busquet, le président de la coopérative de Mont Tauch, se réjouit de constater une stabilistation en 2012, avant l'assainissement prévu pour 2014.

Hubert Busquet, le président de la coopérative de Mont Tauch, se réjouit de constater une stabilistation en 2012, avant l'assainissement prévu pour 2014.

« En 2011, pour éviter le redressement judiciaire, nous avons dû renoncer au paiement d'une récolte », raconte Hubert Busquet, le nouveau président de la coopérative du Mont Tauch, à Tuchan, dans l'Aude, qui produit principalement des appellations Fitou et Corbières. Cette récolte, déclassée en vin sans IG, a pu être vendue rapidement pour réinjecter de la trésorerie dans la coopérative.

Durant neuf mois, les adhérents ont vu leurs acomptes réduits au point que leur produit brut 2011 est descendu à 1 500 €/ha. Ils ont dû puiser dans leurs économies, vendre du matériel ou trouver un emploi en parallèle. En 2012, les acomptes reviendront à leur niveau antérieur ; le produit brut devrait remonter à 2 500 €/ha.

Depuis 2008, la coopérative s'était enfoncée dans le rouge, résultat d'une mauvaise gestion et d'une course aux parts de marché qui s'était faite au détriment des prix de vente.

Pour redresser la situation, elle a aussi dû licencier dix-sept salariés et obtenir un accord de ses créanciers pour rééchelonner le paiement de ses dettes. « La situation ne sera assainie qu'en 2014. Mais elle est stabilisée et, en 2012, nous allons commencer à reconstruire », affirme son président.

Moins de références

Pour diminuer les charges, la cave a revu son organisation et réduit le nombre de références de vins de 900 à 300. Elle a aussi renouvelé son réseau commercial et recadré ses objectifs. L'activité de négoce, qui était montée jusqu'à 50 %, a été réduite.

« La priorité est de valoriser les vins de nos adhérents, précise Claude Cante, le directeur. Nous allons retravailler les marchés sur lesquels les prix de vente ne couvrent plus les coûts de production pour arrêter de perdre de l'argent. Nous allons aussi diversifier les débouchés à l'export pour compenser le recul sur le marché anglais. En janvier, nous avons dépassé nos objectifs en termes de volumes et de prix. Nos marges s'améliorent. C'est encourageant. »

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