Retour

imprimer l'article Imprimer

ACTUS - RÉGIONS

Aude Mont Tauch rescapé

MICHÈLE TRÉVOUX - La vigne - n°268 - octobre 2014 - page 10

Après avoir frôlé la liquidation en avril dernier, la coopérative de Mont Tauch, dans l'Aude, respire. Début octobre, tout portait à croire que son plan de redressement serait adopté.
Hubert Busquet, président de la cave coopérative de Mont Tauch.

Hubert Busquet, président de la cave coopérative de Mont Tauch.

L'horizon se dégage pour Mont Tauch. Cette coopérative basée à Tuchan dans l'Aude était en redressement judiciaire depuis avril 2013. Le 2 octobre, le tribunal de commerce de Carcassonne a validé le plan de redressement de sa Sica (activité commerciale). Le même jour, les dirigeants avaient bon espoir d'obtenir un jugement similaire d'ici le 14 octobre pour leur SCA (société coopérative agricole).

La coopérative audoise revient de loin. En 2011, lorsqu'une nouvelle équipe, présidée par Hubert Busquet, prend les commandes, la situation est critique. Le bilan 2010 affiche 7,8 millions d'euros de pertes. Elle décide d'un plan de relance incluant un plan social et le renoncement par les coopérateurs au paiement de la récolte 2012 et d'une partie de celle de 2011. Malgré cela, la coopérative peine à sortir du rouge. En avril 2013, elle demande l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire, pour bénéficier d'un rééchelonnement de ses dettes.

Parallèlement, elle décide de verser des acomptes à ses coopérateurs dès le mois d'avril pour la récolte à venir afin d'éviter leur départ massif. « Nos fournisseurs se faisaient payer à la commande. Il fallait donc protéger nos adhérents », précise Hubert Busquet, le président de la cave.

Dans le cadre du plan de redressement, les créanciers ont consenti 50 à 70 % d'abandon de dettes, lesquelles s'élèvent à 22,5 millions d'euros pour les deux structures. La Sica remboursera le solde en dix ans, la SCA en douze ans.

La validation du plan de redressement offre une nouvelle chance aux 220 coopérateurs de sauver leur outil de travail et de continuer à vivre de la vigne dans ce territoire reculé des Corbières. « Si nous maintenons entre 45 000 et 50 000 hl de récolte, nous nous en sortirons », affirme Hubert Busquet. Cette année, les choses s'annoncent bien : la coopérative estime avoir rentré 53 000 hl. Un coup de pouce de la nature qui tombe à point pour repartir du bon pied.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :