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VIGNE

Deux Phytobacs collectifs en Côte-d'Or

Géraldine Barioz - La vigne - n°239 - février 2012 - page 48

Les viticulteurs de Chassagne-Montrachet et de Puligny-Montrachet ont choisi cette formule pour traiter leurs effluents à moindre coût.
À CHASSAGNE-MONTRACHET, l'aire de lavage comprenant des Phytobacs collectifs devrait être opérationnelle dès la campagne 2012. © G. BARIOZ

À CHASSAGNE-MONTRACHET, l'aire de lavage comprenant des Phytobacs collectifs devrait être opérationnelle dès la campagne 2012. © G. BARIOZ

Deux aires de lavage comprenant des Phytobacs (1) collectifs sont en cours de réalisation sur les communes de Chassagne-Montrachet et Puligny-Montrachet, en Côte-d'Or. L'objectif est de réduire le coût de traitement des effluents phytosanitaires et d'éviter les lavages « sauvages ».

Les Phytobacs sont des bacs remplis de paille et de terre permettant le traitement des eaux de lavage des pulvérisateurs et des tracteurs. Les produits phytos sont éliminés par les bactéries présentes dans ce mélange terre-paille.

Badge d'accès

Le projet de Chassagne-Montrachet, dont la construction a débuté en 2011, devrait être opérationnel pour la campagne 2012. Il s'agit de deux Phytobacs qui traiteront 60 m3 d'effluents par an provenant de trente pulvérisateurs au maximum. Une aire de lavage couverte avec deux pistes de lavage sera également disponible.

Le Phytobac de Puligny-Montrachet sera terminé pour la campagne de 2013. Il s'agit de cinq à six bacs circulaires permettant le traitement des effluents de trente-cinq pulvérisateurs, soit 70 m3 d'effluents par an.

Les Phytobacs fonctionneront avec un badge d'accès. Chaque passage sur l'aire sera enregistré, tout comme le volume d'eau consommé. Ce volume sera limité mais suffisant pour un nettoyage complet de la machine. « Si jamais il n'y a pas assez d'eau, cela favorisera un second lavage sauvage au domaine, et ce n'est pas l'objectif », précise Benoît Bazerolle, de la chambre d'agriculture de Côte-d'Or.

Les coûts de construction sont compris entre 260 000 et 290 000 euros. La somme est prise en charge à 80 % par différentes subventions locales et européennes, les 20 % restants étant financés par un emprunt réalisé par le syndicat viticole à Chassagne et par un syndicat ad hoc à Puligny. Pour les utilisateurs, il en coûtera 500 euros par an et par machine au maximum, eau et électricité comprises. Des redevances qui permettront le remboursement des emprunts.

(1) Phytobac est une marque déposée par Bayer.

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