La personnalisation des étiquettes est un service souvent proposé par les viticulteurs. Hubert Bournac, propriétaire et négociant à Bordeaux (Gironde), a eu l'idée de le transposer sur le web. « J'ai d'abord utilisé le site eBay pour tester mon offre. J'avais mis en ligne six fonds d'étiquettes différents et deux vins au choix. Les personnes passaient commande en m'indiquant la bouteille et le modèle d'étiquette de leur choix. Ensuite, elles m'envoyaient par mail la photo de leur choix à intégrer dans l'étiquette et leur texte. Une fois la maquette réalisée, je leur renvoyais le "bon à tirer" par mail. J'ai testé ce système pendant six mois. Cela a plutôt bien marché. J'avais entre trois et quatre ventes hebdomadaires. »
Mais notre Bordelais veut passer à la vitesse supérieure. « Je voulais m'inspirer des sites de création de cartes de visite. Les fonctionnalités qui y sont proposées – choix des couleurs, du logo, du texte… – me semblaient facilement transposables à la création d'une étiquette », explique-t-il. Il prend donc contact avec les sites existants, qui s'avèrent trop chers. Tenace, notre homme ne se décourage pas et part en chasse d'une entreprise susceptible de créer le site qu'il veut. Il trouve la société Coactis, à Strasbourg (Bas-Rhin), qui lui propose une solution pour 5 000 euros.
« Mes interlocuteurs ont vraiment compris ma demande. L'idée est qu'une grand-mère qui utilise internet depuis deux ans puisse prendre en main mon site… », plaisante-t-il. Outre l'investissement dans la création du site, Hubert Bournac achète un logiciel et une imprimante pour créer les étiquettes pour 3 000 euros.
Le site est mis en ligne début décembre 2011. « En un mois, j'ai réalisé plus de mille ventes. J'ai élargi la gamme de vins proposés. Il y a désormais neuf AOC de Bordeaux différentes et un champagne. Je pensais que les internautes allaient privilégier les entrées de gamme. En fait, ils commandent de tout. Mon panier moyen est de 50 euros », précise-t-il. Notre chef d'entreprise conclut : « Avec mabouteille.fr, j'ai pu améliorer ma marge. Je ne suis plus en concurrence avec le bordeaux vendu 2 euros en supermarché. »