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Autant le dire

"Une dérogation aberrante pour les vendanges tardives"

Thierry Pages, viticulteur, Lisle-sur-Tarn (Tarn) - La vigne - n°240 - mars 2012 - page 5

Je fais 600 hl de gaillac doux que je vendange à la machine. Je pousse la matière première au maximum. Cette année, je n'ai rien récolté en dessous de 17° d'alcool en puissance. Et ma parcelle la plus concentrée affichait 25°. 17° d'alcool en puissance, c'est le minimum pour revendiquer la mention vendanges tardives à Gaillac. Mais comme je récolte à la machine, je n'y ai pas droit. Pour obtenir la mention, il faut en effet vendanger à la main, par tries successives, comme l'impose le cahier des charges. Mes vins ne peuvent pas titrer plus de 0,86 g/l d'acidité volatile alors que les vendanges tardives ont droit à une dérogation jusqu'à 1,20 g/l. Ils ne bénéficient pas de cette dérogation alors qu'ils sont récoltés au même niveau de maturité. C'est aberrant. Qu'en déduire, sinon que l'Inao admet que le ramassage à la main augmente la teneur en acidité volatile ?

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