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ACTUS - RÉGIONS

LANGUEDOC-ROUSSILLON Vers un prix plancher

Michèle Trévoux - La vigne - n°240 - mars 2012 - page 11

L'interprofession des vins AOC du Languedoc veut définir leur prix de revient dans l'espoir qu'il devienne le prix plancher.

Après la mise en place de la gestion prévisionnelle des sorties (GPS), outil de régulation des marchés, le CIVL planche sur un autre projet. L'interprofession des vins AOC du Languedoc veut définir le prix de revient de ses différentes appellations.

En liaison avec les centres de gestion et avec l'appui d'un cabinet d'experts-comptables spécialisé en agriculture, elle va prendre en compte toutes les contraintes des cahiers des charges. « Le respect des cahiers des charges a un coût. Si nos vins d'AOC sont vendus à des prix inférieurs à ce coût de revient, on peut se demander si le cahier des charges est respecté. Ou alors c'est que le producteur vend à perte, ce qui déstabilise nos marchés », estime Philippe Coste, président de l'ODG Minervois.

Raffermissement des cours

L'idée, à terme, est que ce prix de revient fonctionne comme un prix plancher en dessous duquel il ne serait plus possible de vendre. Un projet qui risque de se heurter au sacro-saint principe de libre concurrence défendu par les fraudes et par Bruxelles. « Nous avons mis deux ans à convaincre le ministère de valider notre GPS, confie Frédéric Jeanjean, président du CIVL. Nous allons maintenant nous battre pour défendre ce prix de revient. Nous n'avons pas d'autre choix que revaloriser les AOC du Languedoc, sans quoi la région deviendra un désert.»

Depuis deux ans, les cours des vins en vrac des appellations du Languedoc se sont nettement raffermis, progressant de 13,5 % au cours de la dernière campagne et de 10 % sur les six premiers mois de la campagne en cours.

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