Retour

imprimer l'article Imprimer

VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rouges : Bordeaux retrouve de belles couleurs

Chantal Sarrazin - La vigne - n°240 - mars 2012 - page 58

Le cours du bordeaux rouge s'améliore nettement. Le millésime 2011 frise les 1 000 euros le tonneau. La demande est soutenue tandis que l'offre s'est allégée, une partie de la récolte étant passée en vins sans IG.

En début de campagne, les producteurs bordelais se sont fait un sang d'encre. « Les premières transactions sur les bordeaux rouges du millésime 2011 n'ont pas dépassé 800 euros le tonneau (900 l) alors que nous attendions 50 euros de plus », rappelle Philippe Cazaux, directeur de l'Union de Guyenne.

« En janvier, le cours s'est redressé, indique Xavier Coumau, le président des courtiers en vins d'Aquitaine. Désormais, les ventes s'opèrent dans une fourchette de prix comprise entre 930 et 950 euros le tonneau. » Mieux encore, depuis le mois de février, les volumes du millésime 2011 traités au-dessus de 1 000 euros le tonneau augmentent : 42 % des ventes, contre 18 % en janvier. « Ces résultats reflètent le retour à l'équilibre entre l'offre et la demande de bordeaux rouges », commente Jean-Philippe Code, responsable du pôle économie au Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux. À la production, tous les indicateurs sont sains. « Récolte et stock 2011 ont reculé, enchaîne le spécialiste. Le disponible à la vente s'est allégé de 90 000 hl. »

Les producteurs girondins ont suivi la consigne d'affecter une partie de leur vignoble aux vins sans indication géographique. 3 000 ha, principalement de merlot, ont changé de destination, soit 450 000 hl évincés du marché des bordeaux.

« Nous avons produit 30 000 hl de vin de France, annonce Philippe Cazaux. C'était incitatif, le revenu à l'hectare dégagé par cette production est au moins équivalent à celui du bordeaux rouge. »

« L'appellation va vendre plus qu'elle ne produit », estime Xavier Coumau. Les exportations boostent les sorties : elles ont bondi de 30 % en volume en 2011 pour les bordeaux et bordeaux supérieurs rouges et rosés. La Chine et les États-Unis en sont les principaux amateurs.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :