ImprimerL'endettement moyen, hors foncier, des exploitations de la région de Cognac s'élève à 5 000 €/ha, selon le calcul du Crédit agricole. Pour Antoine Mornaud, directeur des clientèles spécialisées à la caisse régionale, « ce n'est rien, seulement six mois de chiffre d'affaires ».
L'explication de ce faible endettement vient des sévères crises qu'a essuyées le cognac dans les années 1990 et au début des années 2000. Il n'était alors pas question d'investir et, a fortiori, d'emprunter. Depuis quatre ou cinq ans, les investissements ont repris, poussés par l'embellie du marché. Mais ils sont autofinancés à 80, voire 90 %, notamment grâce aux eaux-de-vie rassises.
La région « ronronne »
Pour Antoine Mornaud, cette situation met la région à l'abri des crises. Mais c'est aussi le signe qu'elle « ronronne. Les viticulteurs doivent répondre aux exigences du négoce et s'adapter. Cela doit les pousser à aller au-delà de leurs schémas de financement traditionnels. » Le banquier considère qu'ils peuvent augmenter leur endettement de 50 % « sans prendre de risques ». Cela dégagerait 200 à 300 M€ pour l'investissement dans les outils de production.
