En juin 2011, un domaine du Gard a cru faire des économies en changeant d'opérateur de téléphonie. Deux commerciaux de la société SCT Télécom lui ont promis une réduction par deux de ses factures. En fait, elles ont été multipliées par trois, atteignant 1 300 à 1 600 euros par mois. « Nous n'avons reçu notre exemplaire écrit du contrat qu'un mois après la mise en service de la ligne, trop tard pour le dénoncer. En fait, l'engagement portait sur 48 mois, ce qu'ils s'étaient bien gardés de nous dire. Pour lire les huit pages du contrat, nous avons dû le scanner et l'agrandir. Beaucoup de choses annoncées comme gratuites étaient payantes. Et pour le résilier, il fallait payer 10 000 euros », explique la viticultrice. Après des mois de démarches infructueuses, son mari et son fils ont demandé à une connaissance d'inviter les deux commerciaux à un rendez-vous, soi-disant pour faire affaire.
En fait, les vignerons les attendaient pour avoir des réponses à leurs questions. Ils les ont retenus plusieurs heures durant. Ceux-ci ont porté plainte pour séquestration. Le 16 mars, le tribunal correctionnel de Nîmes (Gard) a condamné le viticulteur et son fils à 8 000 euros d'amende pour ce geste. Mais ils ne baissent pas les bras et ont décidé de porter plainte contre SCT Télécom.
« Ils ne sont pas les seuls à être mécontents de cette société ! Nous avons transmis la plainte au procureur de Bobigny, qui en a déjà rassemblé un grand nombre », relève leur avocate.