« Rien en dessous de 80 ch »

Pascal Houlès, viticulteur à Pomérols (Hérault), s'est équipé de tracteurs puissants pour travailler sereinement en conditions difficiles.

« Nous n'avons que des tracteurs de 80 ch au moins. En juillet 2011, j'ai renouvelé deux Nectis de 100 et 90 ch. Au départ, je pensais les remplacer à puissance égale. Mais le 90 ch de la gamme Nexos ne fait que 3,2 l de cylindrée alors que mon 90 ch Nectis était un 4,5 l. J'ai préféré prendre deux Nexos 4,5 l de 100 ch. Sur un investissement de 38 000 à 40 000 euros par tracteur, je préfère mettre 1 500 euros de plus pour de la puissance plutôt que de prendre les options d'inverseur hydraulique ou de relevage électronique.

Pour moi, il est raisonnable d'avoir au moins un tracteur de grande puissance sur l'exploitation. C'est une sécurité. Avec mon fils, nous exploitons 70 ha sur deux sites. Les tracteurs restent le plus souvent attelés au même appareil : un pour écimer, deux avec les Actisol et un sur le pulvé. La puissance du tracteur peut être utile quand il faut traiter après la pluie dans nos sols argilocalcaires.

Nous désherbons chimiquement mais nous pratiquons le travail du sol quatre fois par an. Nous pouvons emmener le rotovator de 1,80 m avec le 90 ch mais le 100 ch offre une marge de puissance supplémentaire. Il permet de travailler sans peiner et de passer l'Actisol à 6 km/h à 1 600 t/min. Nous avons dû prétailler un peu dans la boue cette année. Avec un bon moteur qui ne force pas et des pneus larges, on peut travailler plus vite et intervenir plus rapidement en situations critiques. C'est essentiel avec le pulvé car il nous faut entre 20 et 24 heures pour traiter les 70 ha. Je peux-tracter le Berthoud Supair de 1 500 litres en mode 540 éco avec le Nectis de 90 ch. Mais il m'est arrivé de devoir enlever le mode économique quand le moteur perdait des tours en conditions difficiles.

Cette situation n'arrive pas avec le Nexos, qui est aussi plus économe en carburant. On passe de 15 l/h avec le Nectis, à 12 l/h avec le Nexos. »