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Cyril Jobet a opté pour le John Deere 5090 (90 ch). © Y. CAINJO/GFA
« Nos tracteurs travaillent 1 000 h/ an. Nous l e s changeons tous les deux ans. L'an passé, nous avons remplacé nos deux John Deere de 80 ch par deux tracteurs de la même marque, un 5080 de 80 ch et un 5090 de 90 ch. Le modèle de 80 ch suffit pour emmener le broyeur à sarments mais peut atteindre sa limite en pulvérisation dans les vignes en coteaux. Nous avons en partie résolu ce problème puisque nous venons de monter la pulvérisation sur un porteur Pellenc qui ne manque pas de puissance. Nous allons aussi acheter un second appareil en aéroconvection pour intervenir en cas d'urgence ou de panne. Pour cette raison, l'achat d'un tracteur de 90 ch nous a semblé justifié.
Nous avons des parcelles assez gélives. Nous les gardons propres en les désherbant chimiquement sous le rang et dans un interrang sur deux en fin d'hiver. Puis nous les travaillons ensuite trois ou quatre fois de mai à août avec un cultivateur et un Disc-Ovigne. Avec 90 ch, on travaille le sol dans les meilleures conditions. Je roule à 6-7 km/h à 1 500 t/min avec le cultivateur cultivateur. Le Disc-O-vigne réclame plus de puissance, car il faut rouler à 9 km/h pour un bon émiettage de la terre.
Nos vignes à 2 m laissent peu à peu place à des vignes à 3 m quand nous replantons. Notre matériel évoluera peut-être encore en puissance pour travailler les vignes larges en un seul passage. Malgré tout, l'acquisition d'un tracteur de 100 ch ne nous paraît pas justifié aujourd'hui. Pourquoi faire avec une Mercedes ce que l'on pourrait faire avec une 2 CV ? La course à la puissance ne nous concerne pas. Nous cherchons un matériel approprié à nos besoins, avec le moins d'électronique possible. Nous avons opté pour une boîte de vitesses et un inverseur mécanique moins chers et a priori plus fiables que l'hydraulique. Mais les vitesses sont dures à passer et rendent la conduite inconfortable. Et nous avons des problèmes d'embrayage, comme sur les anciens modèles. »
