Quelle ne fut pas ma surprise de recevoir en février un courrier d'appel à cotisations pour mes employés au titre du quatrième trimestre 2011 et pour la seconde fois, alors que j'avais payé quinze jours auparavant. Après avoir passé une journée à essayer de les joindre, on m'explique qu'« en raison des retards pour encaisser les chèques, les services envoient des relances ».
Là où cela devient encore plus drôle, c'est que si le montant et les bases de calcul sont les mêmes, un de mes salariés a disparu de la liste ! On me demande les mêmes montants alors que le nombre de salarié est différent !
Plus grave encore : André, un de mes salariés, est arrêté depuis décembre pour des soucis de santé. Comme lors de chaque arrêt maladie, la MSA me demande de remplir des formulaires pour lui transmettre les montants des salaires en vue de calculer les indemnités. Cela m'agace, car c'est une information qu'ils ont déjà mais qu'ils nous réclament encore ! Depuis décembre, c'est la quatrième fois que différentes personnes me demandent ces mêmes informations… Une fois, l'un de mes interlocuteurs m'a même appelé pour que je lui faxe sur le champ ces infos – qu'ils ne se transmettent pas les uns aux autres –, m'expliquant : « Vous vous rendez compte, ça fait trois mois que le monsieur n'est pas payé. »
Non mais on rêve ! On atteint des sommets de bêtise administrative ! Autre truc amusant : Jean-François, un jeune en pleine force de l'âge et en bonne santé, est convoqué tous les mois par le médecin du travail pour un contrôle. Il lui a fallu plus de deux ans pour avoir une première visite et, maintenant, les visites annuelles sont devenues… mensuelles. Mais là encore, la réponse est : « C'est de la faute de l'informatique. » Je dis NON ! L'informatique ne fait que les conneries qu'on lui demande de faire. Comme un manche de pioche ne vous cogne pas la tête tout seul, il faut une personne à l'autre bout ou que vous soyez vraiment un manche pour vous cogner tout seul. L'outil ne fait pas les erreurs, il ne fait qu'amplififier ou révéler les nôtres !