«À la fin de la réunion, le ministre de l'Agriculture m'a dit de venir avec lui », raconte Jérôme Despey. Le président du conseil des vins de FranceAgriMer a donc suivi Stéphane Le Foll pour donner une conférence de presse à la sortie de sa première rencontre avec la filière viticole, le 30 août. Un signe que les choses se sont bien passées. Le ministre a annoncé « la mise en place d'une plateforme commune avec l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne et la France » pour défendre les droits de plantation auprès de la Commission européenne. « Avec cette plateforme, nous allons montrer que les principaux pays producteurs ont la même façon de voir les choses », a ajouté Jérôme Despey.
Contre-proposition
D'ici au 21 septembre, date de la prochaine réunion du groupe européen à haut niveau, la France, l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne doivent bâtir une contre-proposition. Pour remplacer le système actuel, il est question de donner à chaque État membre un droit à la croissance de son vignoble et de les laisser répartir ce droit aux viticulteurs. Ils pourront donner ce droit en priorité aux jeunes agriculteurs par exemple. Pour ne pas effrayer les pays non producteurs, ceux produisant moins de 250 000 hl par an continueraient d'échapper à toute restriction.
Le ministre a aussi affirmé qu'il fallait « maintenir les droits sur l'ensemble des segments de marché », à savoir les AOC, les IGP et les vins sans IG. Autre sujet de satisfaction pour les professionnels viticoles : Stéphane Le Foll s'est déclaré prêt à défendre le maintien d'une Organisation commune du marché (OCM) spécifique à la filière vin dans la Pac.