« Un acheteur de grande distribution se tourne en priorité vers les bordeaux. Ensuite, il pense aux Côtes de Blaye et de Bourg, les deux dénominations fortes de l'AOC Côtes de Bordeaux », signale Patrice Bodin, directeur commercial de la coopérative des Vignerons de Tutiac. Il faut dire que c'est « le grand bazar » dans les linéaires. « Il n'y a pas de marque leader. Pas de cohérence. On trouve des côtes-de-castillon avec des médoc », souligne Patrice Bodin. Pour y remédier, la coopérative et le syndicat de Blaye Côtes de Bordeaux ont convaincu cinquante magasins appartenant à cinq enseignes en région parisienne et sur la Côte atlantique d'organiser un rayon « côtes ». « Nous avons négocié 85 cm au sol contre 70 cm auparavant », indique Patrice Bodin. Une place gagnée au détriment des beaujolais et des côtes-du-Rhône. En moyenne, les blayes sont passés de six à huit références. Les bourgs de cinq à sept. Les castillons d'un à deux. La marque Tutiac était placée à côté de la marque des distributeurs.
« Des dégustations en présence de vignerons »
Toutes enseignes confondues, les ventes hebdomadaires des côtes-de-bordeaux sont passées de 103 à 131 bouteilles. Reste à maintenir le rythme. « Nous lançons début 2013 un plan d'animations avec des dégustations en présence de vignerons », explique Mickaël Rouyer, directeur du syndicat Blaye Côtes de Bordeaux. Un programme proposé en priorité aux cinquante magasins qui ont joué le jeu.