Pas de chance. La météo s'est acharnée contre la Hongrie, réduisant la récolte de moitié, soit 1,9 million d'hectolitres, alors que 2011 avait déjà été déficitaire.
Le pays a subi un hiver avec des températures descendant parfois au-dessous de - 25 °C. La région de Duna, où se situe un tiers du vignoble du pays, a été la plus touchée par cet épisode glacial. Beaucoup de pieds sont morts. Puis les gelées de printemps ont causé des pertes importantes, à Szekszárd notamment. En été, la grêle a frappé Villany. Comme si ce n'était pas suffisant, la Hongrie a connu sa plus grave sécheresse depuis 1959 ! À l'arrivée, des régions ont vu leur récolte réduite de 60 %.
Sauver la fraîcheur
Les vignerons ont vendangé rapidement pour sauvegarder un minimum d'acidité et d'arômes dans les vins. À Tokaj, jamais les raisins n'ont été vendangés aussi tôt et aussi vite. Incapables de se défendre, les producteurs les ont vendus à des prix trop bas par rapport à la qualité et à la quantité des raisins, soit entre 30 et 40 centimes le kilo.