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Le matériel : la gamme de machines à vendanger New Holland 9000 comprend six modèles de 141 à 175 ch. Quatre (9040L, 9060L, 9080L et 9090L) sont destinés aux vignes larges, un (9040M) aux vignes intermédiaires et le dernier (9090X) aux gros rendements. Les machines sont équipées de moteurs FPT (Fiat) à rampe commune de quatre ou six cylindres. L'IMS (Intelligent Management System) ajuste le régime moteur à la puissance requise. Le haut de la tête de récolte intègre des convoyeurs plus larges et des extracteurs plus puissants que sur l'ancienne gamme VL. L'égreneur Socma gagne en performance. En cabine, le chauffeur commande et programme la machine depuis l'écran tactile Intelliview.
L'intérêt : selon New Holland, l'IMS entraîne une réduction de 35 % en moyenne de la consommation de gazole. Et l'amélioration de l'égreneur permet d'extraire 10 à 20 % de pétioles en plus. Le constructeur avance aussi un gain de temps de 30 % au nettoyage.
Le prix : 203 000 euros HT la 9040L avec égreneur.
Tél. : 01 60 80 74 69. Site : www.newholland.com
Le Point de vue de
Mathieu Amblevert, gérant de l'ETA Amblevert services agriviticoles, à Civrac-sur-Dordogne (Gironde)
« Une économie de gazole »
Mathieu Amblevert, gérant de l'ETA Amblevert services agriviticoles, à Civracsur-Dordogne (Gironde)
« Je vendange 200 ha par an. Quand j'ai remplacé ma New Holland VL 6050 par une 9060L en avril 2011, j'ai d'abord réalisé une économie de gazole. Sur la route, à 2250 tours/min, la nouvelle machine consomme comme l'ancienne, soit plus de 20 litres par heure. Mais à la vigne, la 9060 est plus économe et fait moins de bruit. Le moteur tourne à 1 750 tours/min. À ce régime, l'ordinateur m'indique une consommation instantanée de 13 litres par heure sur terrain plat. Avec la VL, il fallait parfois refaire le plein pour terminer la journée. Là, ce n'est plus le cas. Le moteur a un bon couple. Il peine moins que la VL dans les pentes. Dans les vignes hautes, le suivi de sol automatique me permet d'être toujours au niveau de la zone fructifère.
Les nouveaux patins des norias sont plus résistants. Les guides en téflon sur l'égreneur s'usent aussi moins vite. J'ai eu un problème de sonde sur un ventilateur, mais aucune panne jusqu'à ce jour. »
Le Point de vue de
Sébastien Carme, de l'ETA Carmes Frères, à Malaucène (Vaucluse)
« Une machine fiable »
Sébastien Carme, de l'ETA Carmes Frères, à Malaucène (Vaucluse)
« Nous terminons notre deuxième campagne avec une 9040L. Elle a vendangé 160 ha par an. C'est une machine fiable. Elle est plus adaptée aux travaux d'une entreprise que notre ancienne VL 5060 à petits bacs. La 9040 a un plus gros gabarit qui lui donne une stabilité phénoménale. On se sent beaucoup plus en sécurité dans les dévers.
Dans les parcelles pentues soumises à forte érosion, la régulation automatique de la hauteur de la tête de récolte est difficilement gérable. Mais la correction de dévers automatique est très utile. La précision du GPS nous évite tout litige sur les surfaces avec nos clients. Et la nuit, il nous permet de vérifier qu'aucun rang n'a été oublié. Lors du lavage, on peut maintenant lever les bacs depuis l'extérieur de la cabine. Les trous aménagés en haut à l'arrière des norias rendent aussi le nettoyage des rails plus facile. Il faut malgré tout encore une heure en moyenne pour bien laver la machine et l'égreneur. »
Le Point de vue de
Jean Arnaud, président de la Cuma des Guiraudets, à Lagrave (Tarn)
« La végétation est mieux respectée »
Jean Arnaud, président de la Cuma des Guiraudets, à Lagrave (Tarn)
« L'an dernier, nous avons remplacé une Grégoire G122 sans égreneur par une New Holland 9040L avec un égreneur. La machine avance à une vitesse de 4 à 4,5 km/h et fait du très bon travail.
La végétation est mieux respectée et il y a moins de casse de piquets. Sur merlot, cabernet sauvignon et syrah, la vendange est très propre. Il reste en revanche un peu de feuilles sur fer servadou, un cépage aux baies moins fermes. Nous sommes très satisfaits de l'égreneur même s'il reste quelques morceaux de rafles dans la vendange. Chez les adhérents qui ne souhaitent pas égrapper, nous le débrayons en inversant le sens des tapis. Ce n'est pas vraiment pratique car la vendange s'accumule et déborde à l'avant des bacs. Pour le reste, les réglages automatiques de la hauteur et du dévers ainsi que les caméras apportent un confort de conduite. La consommation, de 12 litres par heure en moyenne, est modérée. »
