ImprimerEn Maine-et-Loire, la liste des entreprises utilisant le terme Anjou dans leur nom est longue et couvre quasiment tout le champ économique. La Fédération viticole de l'Anjou, en charge, en tant qu'ODG, de la défense de l'AOC Anjou, n'avait jusque-là jamais réagi face à Anjou piscines, Anjou bois de chauffage ou Anjou carrelage. Mais depuis peu, c'est dans l'agroalimentaire que des marques viennent de naître.
D'abord, l'ODG s'est opposé à Anjou cola, un soda fabriqué dans le département avec une touche de camomille cultivée localement. Puis, le réseau Système U a créé U d'Anjou afin de valoriser les produits agroalimentaires fabriqués en Anjou. Après avoir écrit aux entreprises concernées pour marquer son opposition à ces marques, la Fédération s'interroge sur d'éventuelles suites judiciaires à mener.
On galvaude l'AOC Anjou
Enfin, le conseil général de Maine-et-Loire a décidé de lancer « Produit en Anjou », un label de mise en valeur des productions locales. « Au départ, c'est une belle idée, reconnaît Patrice Laurendeau, le président de la Fédération viticole. Sauf qu'elle risque d'être détournée par des industriels qui utiliseraient ce terme sans notion d'origine du produit. On peut imaginer un gâteau fabriqué en Maine-et-Loire avec des produits importés et estampillé "Produit en Anjou". À terme, on galvaude la notion d'AOC ou d'IGP liée à l'Anjou. »
La fédération des vins d'Anjou a fait savoir son opposition à ce projet lors de plusieurs rencontres avec le conseil général. Mais ce dernier n'a pas attendu. Il a lancé sa démarche en excluant – dans un premier temps – les produits agroalimentaires. À suivre.
