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Ghislain de Montgolfier, président des maisons de négoce et coprésident du Comité interprofessionnel des vins de Champagne.
Après s'être fixée comme objectif de gagner de la valeur, la Champagne réfléchit aux moyens d'y parvenir. Des groupes de travail planchent sur le sujet. Si rien n'est validé pour l'instant, des idées circulent.
Il est question de l'arrêt des ventes de vins sur lattes d'ici 2030. La durée de vieillissement, qui est de quinze mois, pourrait être allongée. Certains parlent de dix-huit mois, d'autres de vingt-quatre mois. Autre point évoqué de façon informelle : les conditions de pressurage pourraient être renforcées. Il faudrait presser 170 kg de raisins pour obtenir 1,02 hl, contre 160 kg actuellement.
« Les groupes de travail n'ont pas encore rendu leurs copies. Nos instances ne les ont donc pas encore approuvées, rappelle Ghislain de Montgolfier, président des maisons de négoce et coprésident du Comité interprofessionnel du vin de Champagne. Les mesures seront mises en oeuvre progressivement pour en avoir le plein effet en 2030. »
Trois axes de progrès
Rappelons qu'en 2012, l'interprofession a mené une enquête auprès des vignerons et des négociants pour connaître leurs attentes et les moyens de parvenir à gagner de la valeur. Il en est ressorti trois axes de progrès, présentés fin novembre lors de l'assemblée générale de l'Association viticole champenoise à Troyes (Aube). « Il s'agit de protéger et de valoriser l'appellation, d'améliorer encore la qualité et d'augmenter l'authenticité du produit ainsi que la fluidité de la matière », résume Ghislain de Montgolfier.
