« Votre métier fait rêver nombre de vos clients. Votre message commercial, c'est votre savoir-faire. Exprimez votre passion, axez votre communication sur le dialogue, pas sur la vente. »
Spécialiste américain du marketing du vin, Jeremy Benson travaille pour des wineries en Californie et exerce en France. Le 14 janvier, il était à Brissac (Maine-et-Loire), puis à Montrichard (Loir-et-Cher) le 15 pour faire part de son expérience à un public de vignerons, de coopératives et de négoces adhérents à la charte qualité d'accueil d'InterLoire.
« Vous pouvez mettre en place un programme fidélité où vous proposez des vins que vous ne commercialisez pas sur d'autres circuits : vos clients bénéficieront de remises en achetant de façon régulière et se sentiront privilégiés », a suggéré l'expert. Ce dernier a aussi préconisé de collecter des données sur les clients (date d'achat et types de vins choisis) pour leur envoyer ensuite des offres ciblées.
L'œnotourisme, véritable activité commerciale
Autres conseils : « Facilitez l'accès à la vente en ligne et communiquez la liste de vos importateurs et revendeurs. Les wineries américaines qui réussissent dans l'œnotourisme utilisent les réseaux sociaux. Elles ont aussi le sens du service client », a-t-il expliqué.
Les vignerons ont attentivement écouté le spécialiste. Mais ils ont encore du mal à faire comprendre aux vacanciers que la visite de leur cave est payante. « Comment réagissent les Américains en pareil cas ? » demande l'un deux à Jeremy Benson. « Ils ont l'habitude de payer 5, 10 voire 15 dollars pour une dégustation », lâche l'expert. Aux États-Unis, l'œnotourisme est aux yeux de tous une véritable activité commerciale, vectrice de valeur ajoutée.