ImprimerLe 9 février, Éric Augey, 53 ans, viticulteur sur la commune de Naujan-et-Postiac (Gironde), part tôt dans la matinée pour prétailler l'une de ses parcelles au lieu-dit Chassereau. En début d'après-midi, ne le voyant pas revenir, c'est l'étonnement chez lui. Un cousin se rend dans ses vignes. Le tracteur est au bout d'un rang. Le corps d'Éric Augey est retrouvé, sans vie.
La prétailleuse montée à l'avant du tracteur et alimentée par une centrale hydraulique a-t-elle été gênée par des sarments ou du vieux bois ? Toujours est-il que le viticulteur est descendu de son tracteur, apparemment sans arrêter sa machine, ni la prise de force du tracteur.
Au départ, des témoins avaient rapporté qu'Éric Augey s'était retrouvé comprimé contre les cages de sa machine. Mais selon la gendarmerie, la manche de son vêtement a été agrippée et happée par le cardan de l'arbre de transmission. Un cardan qui n'était pas protégé par une gaine pour éviter le contact direct avec le mouvement de rotation.
« Il était très adroit »
Le viticulteur aurait été comprimé contre l'arbre de transmission de la prise de force. Un accident malheureusement classique.
La gendarmerie de Branne a ouvert une enquête pour déterminer les raisons de cette absence de protection. Pourquoi n'y avait-il pas de fourreau sur l'arbre de transmission ? La machine achetée d'occasion disposait-elle de cette protection au moment de l'achat ? Ou bien a-t-elle été enlevée par le viticulteur ? L'enquête devrait répondre à ces interrogations. Michel Clabé, le maire de Naujan-et-Postiac, reconnaît le professionnalisme du viticulteur décédé. « C'était un enfant du pays et un excellent mécanicien. C'est lui qui avait monté la prétailleuse sur son tracteur. Il était très adroit de ses mains. Nous sommes tous très touchés. »
