Sa visite fut courte, mais appréciée. Le 23 février, François Hollande a passé un quart d'heure sur le pavillon des vins au Salon de l'agriculture, à Paris. Les responsables de la filière viticole avaient prévu de lui faire déguster trois accords mets et vins avec un saint-aubin premier cru, un côtes-de-provence Lalonde rosé et un grenache côtes catalanes rouge. Le président de la République s'est volontiers prêté au jeu.
Au départ, il a écouté les explications du sommelier Étienne Laporte. Puis Jean-Louis Salies, président du CNIV, le Comité national des interprofessions d'AOC, lui a dit : « Il ne faut pas diaboliser le vin. » « Avec moi, ne vous inquiétez pas », a assuré François Hollande.
De son côté, Jérôme Despey, président du conseil des vins de FranceAgriMer, a expliqué l'engagement de la filière en faveur de la consommation responsable. François Hollande a acquiescé, constatant que « plus on éduque au vin, moins on consomme de manière frénétique ».
« Le vin est un secteur d'avenir »
À son arrivée sur le stand, Jérôme Despey lui a rappelé que la viticulture pèse 140 000 emplois directs et 800 000 emplois indirects, tout en embauchant encore. « Le vin est un secteur d'avenir, a reconnu le chef de l'État. Les pays émergents le découvrent. J'ai pu le constater lors de mon récent voyage en Inde : ils vont organiser un festival du vin à Bombay. »
« Le Président a pris le temps de s'arrêter autour d'un verre. Il reconnaît que la viticulture est un secteur qui compte, qu'elle a besoin d'un outil de régulation des plantations, que l'on peut consommer de manière responsable et qu'il faut préserver une OCM spécifique », retient Jérôme Despey.
« Il a parlé du développement du vignoble, de sa diversité et du fait qu'il fallait continuer à installer des gens », résume Jean-Louis Salies, ravi.