« C'est plus intéressant que d'avoir un site internet »
« Le domaine est présent sur Facebook depuis 2009. Cela s'est fait petit à petit. J'avais un compte personnel et je me suis aperçue du potentiel que cela pouvait représenter sur le plan professionnel. Je me suis prise au jeu et maintenant je communique sur ce réseau au moins une fois par semaine.
À certaines périodes, j'y suis tous les jours. Ce fut le cas en décembre, lorsque j'ai organisé des journées portes ouvertes. J'ai présenté les exposants et des idées de coffrets cadeaux. Mi-février, j'ai annoncé ma présence au Salon des vins de vigneronnes à Nantes, le 8 mars.
J'ai 150 fans et j'en gagne sept à huit par mois. Les informations que je publie sont en lien avec la saison. Parfois, elles sont plus spontanées. Je passe environ une heure par semaine sur les réseaux sociaux pour mon exploitation. Depuis novembre 2012, je suis sur Twitter, qui me semble plutôt adapté aux prescripteurs et aux personnes déjà sensibilisées au vin. Les réseaux sociaux apportent de la notoriété au domaine. Ils sont simples à utiliser et efficaces, mais il faut du temps pour en récolter les fruits.
Avoir son profil Facebook va vite devenir indispensable. Aujourd'hui, il est plus intéressant de commencer par Facebook que par la création d'un site internet. Mais je ne m'en tiens pas qu'aux réseaux sociaux. Cette année, j'ai l'objectif de démarcher les cavistes de la région nantaise. Là, je ne serai pas dans le virtuel. Mais si l'un d'entre eux est connecté, cela peut faire boule de neige. »!
« Cela conforte les liens »
« J'ai mis en place un site internet en 2008. Mais je n'avais pas assez de visites. Pour y remédier, j'ai embauché un jeune en contrat de qualification en décembre 2011. Une demi-journée par semaine, il travaille à développer notre présence sur les réseaux sociaux. Le reste du temps, il tourne des vidéos sur les travaux au vignoble, la vinification, la dégustation… que nous publions sur notre site et sur YouTube. En tout, il effectue 70 % d'un équivalent temps plein. Au bout d'un an, l'évolution du nombre de visites est visible, mais cela ne génère pas encore beaucoup de ventes en plus. Nous avons 315 abonnés sur Twitter et 82 mentions "J'aime" sur Facebook. Nos vidéos sont vues en moyenne 500 fois, avec un pic à 639 chargements pour nos vœux 2013.
Les réseaux sociaux exigent de la patience, au même titre que les autres canaux de vente que sont l'export, les salons ou la vente aux particuliers. Mon objectif est de toucher les particuliers, ma principale clientèle. Les amateurs de vin aiment savoir ce qui se passe dans la cave et dans les vignes. Cette démarche plaît aussi aux cavistes, aux sommeliers et aux importateurs. Un importateur suédois sous-titre lui-même les vidéos sur la vie du domaine que je mets en ligne tous les mois. Cela rend notre relation plus conviviale et conforte nos liens.
Pour animer nos ventes, nous privilégions Facebook. Twitter est plus adapté à l'information en direct. Les réseaux sociaux peuvent être très porteurs, mais ce n'est pas magique. »
« Quelques clients par ce canal »
« Cela vaut-il la peine de s'investir dans les réseaux sociaux ? Oui, bien sûr ! Et je conseille à tous les viticulteurs de le faire, car notre clientèle a changé en dix ans. Le temps où une personne venait remplir son coffre au domaine est terminé. Maintenant, il faut capter les clients, aller vers eux. Les réseaux sociaux sont un moyen d'entrer en contact avec eux.
Sur le plan professionnel, je suis sur Facebook et Twitter depuis 2009. J'ai eu le déclic en voyant des viticulteurs et des blogueurs amateurs de vins qui utilisaient ce biais pour se développer. Il faut prendre son temps pour s'approprier ces outils ou, à défaut, être accompagné par des agences spécialisées.
J'ai environ 200 fans sur Facebook mais je suis plus actif sur Twitter, que je trouve plus adapté à ma communication.
Avec ce réseau, on peut mieux cibler ses messages. C'est plus professionnel aussi. Je passe une à deux heures par jour sur les réseaux sociaux. Mes messages comportent principalement des photos, notamment des paysages de Sancerre. En février, j'en ai publié plusieurs du vignoble sous la neige. Je souhaite que celui qui les voit s'intéresse au lieu. Je n'ai pas de site et n'en vois pas l'utilité. C'est vrai qu'entre le moment où une personne voit votre tweet et le moment où elle vient dans la cour de votre domaine, cela prend du temps, mais j'ai déjà eu quelques clients par ce canal. »
« Il ne faut pas avoir un discours commercial »
« Je suis sur Twitter (2 219 abonnés) depuis 2008. C'est l'outil que je préfère. Il permet de faire de l'événementiel, de toucher les blogueurs, les professionnels et les journalistes. Pour être connu et pour rassurer, Facebook reste intéressant. LinkedIn ou Viadeo sont également de bons outils pour toucher les professionnels. J'ai d'ailleurs connu mes trois importateurs par les réseaux sociaux. Je travaille sur l'exploitation avec mes parents et je suis également community manager (gestion et animation des réseaux sociaux, NDLR). Cela ne fait que quatre ans que nous commercialisons des bouteilles de champagne. Pour générer des ventes, il faut veiller à ne pas avoir un discours commercial. Sur Twitter, je conseille des visites de musées ou des balades pour ceux qui souhaitent visiter la région. Je passe 4 à 5 heures par semaine sur ces réseaux pour faire connaître notre champagne, prospecter et être en veille sur ce qui se dit de la Champagne, de Troyes et de la côte des Bars. Pour moi, le site internet a de moins en moins d'utilité car tout est beaucoup plus rapide avec les réseaux sociaux. »