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ACTUS - RÉGIONS

CHAMPAGNE La fin d'un tabou

Aude Lutun - La vigne - n°252 - avril 2013 - page 10

La vendange mécanique, sujet politiquement incorrect en Champagne, n'est plus taboue chez les vignerons, ni chez les négociants. La forte hausse des charges patronales libère les esprits, d'autant plus que les ventes des viticulteurs ont baissé de 5 % en 2012.

Compenser 6 millions d'euros de hausse des charges

Le Syndicat général des vignerons (SGV) calcule que les charges patronales d'un cueilleur payé 9,43 €/h vont passer de 68 euros en 2012 à 112 euros en 2013 pour une semaine de vendange. L'écart est encore plus important pour les pressureurs : 55 euros pour une semaine en 2012, contre 482 euros en 2013. C'est la conséquence de la baisse des exonérations de charges patronales sur les travailleurs occasionnels décidée par le gouvernement fin 2012.

« Nos exploitations emploient 110 000 vendangeurs, 23 000 saisonniers et 10 000 CDI, décompte Pascal Férat, président du SGV. Ne serait-ce que pour les vendanges, cela fait une augmentation des cotisations de 6 millions d'euros à l'échelle de la Champagne. Si encore cet argent allait aux salariés… »

Pour compenser ces hausses, le SGV demande à la commission technique de l'interprofession de travailler sur la vendange mécanique. Il faut trouver un système de cueillette qui n'altère pas les baies, d'autant que plus de 70 % des raisins sont rouges.

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