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Le futur encépagement de l'Alsace va fortement dépendre des zonages réalisés actuellement. © C. WATIER
Depuis fin mars, l'Association des viticulteurs d'Alsace (Ava) reçoit les propositions de plans d'encépagement émanant de ses membres, les syndicats locaux. À la demande de l'Ava, ces derniers ont classé leur territoire en zones, listant pour chacune d'entre elles les cépages qui y sont recommandés, autorisés et inappropriés. Ils ont tenu compte de paramètres comme l'altitude, l'hydromorphie des sols, les courants d'air, la pente… Tout ce qui permet d'influencer le cycle végétatif de la vigne.
L'Ava a mis à leur disposition une carte et un logiciel. « Toutes les informations dont nous avions besoin étaient sur une clé USB. C'est un bel outil pour réaliser un tel travail, juge Gilbert Lang, président du syndicat viticole de Bernardswiller, dans le Bas-Rhin. Nous avons établi onze zones pour notre territoire qui couvre 295 ha. Nous n'avons pas été trop sévères. »
À Wintzenheim, dans le Haut-Rhin, le syndicat local réfléchit « depuis quatre ans au zonage. La demande de l'Ava n'a fait qu'accélérer la procédure. Nous avons interdit le riesling dans une zone. Tous les viticulteurs l'ont compris. Cela va de soi quand on connaît le secteur », affirme Philippe Krick, le président du syndicat, dont le vignoble couvre environ 350 ha.
15 500 ha concernés
Tous ces plans seront étudiés par une commission chargée d'évaluer leur cohérence. Une fois validés par l'Inao, ils seront révisables et opposables. Ils s'appliqueront seulement aux replantations et aux nouvelles plantations. Ils n'empêcheront pas un viticulteur de planter un cépage inapproprié mais, dans ce cas, il perdra le droit à l'appellation.
L'Ava veut terminer avant le 31 juillet 2015. Les 15 500 ha du vignoble seront alors découpés en zones. 119 communes et 96 syndicats viticoles sont concernés.
