Le syndicat des Bordeaux et Bordeaux supérieur propose à ses viticulteurs de se doter de timbres de protection contre les contrefaçons Tesa scribos. Il s'agit de timbres dont chaque spécimen est unique, à coller sur les bouteilles. Ils comportent un code QR que les consommateurs peuvent scanner à l'aide d'un smartphone pour vérifier leur authenticité. Concrètement, le syndicat fait office de centrale d'achat. « Nous avons passé un contrat de trois ans avec Tesa scribos pour sa technologie éprouvée dont le coût est supportable », indique Bernard Farges, président du syndicat. Forte de ses 5 000 viticulteurs et 3 millions d'hl, son organisation a négocié des tarifs préférentiels, soit 4 à 5 centimes par timbre. C'est elle qui les délivrera aux intéressés.
Le CIVB y pense aussi
Damien Chombart, à la tête du château Lamothe de Haux (75 ha en AOC Bordeaux et Côtes de Bordeaux, 85 % à l'export dont 20 % en Chine), a pris les devants. En octobre 2012, lors d'une dégustation à Quanzhou, dans le sud de la Chine, des consommateurs lui demandent comment ils peuvent être sûrs de boire ses vins. Interpellé, il décide de réagir. En janvier, il se dote de la technologie de Tesa scribos. Il a déjà acheté 100 000 timbres à un coût de 7,6 centimes par col. Il n'a pas eu à réaliser d'investissement spécifique en matériel : son étiqueteuse est dotée d'une tête de pose du timbre.
De son côté, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) réfléchit aussi à des solutions de prévention de la contrefaçon.
« Il n'y a pas de divergence entre nous. Le CIVB a lancé une réflexion globale. De notre côté, nous voulions démarrer vite pour répondre aux viticulteurs », indique Bernard Farges. Le 15 avril, le CIVB devait examiner les propositions de quatre prestataires, à savoir Tesa scribos, ATT, Prooftag et Sicpa.