«Les Vignerons indépendants réalisent un milliard d'euros de chiffre d'affaires à l'export, s'est réjoui Michel Issaly, président des Vignerons indépendants de France (Vif) en introduction de leurs rencontres nationales des 11 et 12 avril, à Épernay (Marne). J'entends souvent dire que l'export n'est pas fait pour nous, petites structures. Ces deux journées vont vous prouver le contraire ! »
Optimisme et ambition
Point de sinistrose, les rencontres furent placées sous le signe de l'optimisme et de la conquête de nouveaux marchés. Plusieurs viticulteurs ont témoigné de leur parcours à l'export. « Il m'a fallu dix ans pour que mes vins de Cahors soient dégustés et bien notés dans des magazines, a décrit Fabrice Durou, viticulteur dans le Lot. Tous les ans, j'achète des bouteilles sur les marchés où je suis présent pour me comparer à la concurrence. Je dis à mes agents : à vous de trouver des clients, je m'occupe de la notoriété et de la qualité. »
Maxime Blin, viticulteur en Champagne, a fait le choix d'aller vers le grand export pour mieux valoriser sa production. « Au Japon, j'ai dû attendre la troisième année pour vendre mes premières bouteilles, mais l'investissement a vite été rentable, explique-t-il. Au Brésil, en revanche, la première année a été concluante. Il faut être patient et oser aller dans des pays moins fréquentés, comme le Togo ou le Gabon. »
Les conseillers d'Ubifrance, présents lors de ces rencontres, ont rappelé qu'ils étaient disponibles pour chaque viticulteur, quelles que soient leurs ambitions.