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VENDRE - Zapping

À l'exportation Bordeaux : SUR LE QUI-VIVE

COLETTE GOINÈRE - La vigne - n°255 - juillet 2013 - page 76

 © C. FAIMALI/GFA

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«Je suis inquiet. L'importatrice avec qui je travaille en Chine l'est aussi. Elle m'a déjà averti que si des taxes étaient appliquées, elle irait chercher des vins au Chili et en Argentine », se désole Éric Duffau, propriétaire de château Belle Garde, 46 ha en AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur. Depuis trois ans, il écoule 30 000 à 40 000 bouteilles en Chine sur une production de 280 000 cols. Toute la filière bordelaise est sur le qui-vive après l'annonce par la Chine du lancement d'une enquête antidumping sur les aides accordées au secteur viticole européen.

Ce pays est la première destination en volume des vins de Bordeaux. En 2012, la région a exporté 538 000 hectolitres (+ 23 %) vers la Chine pour une valeur de 338 millions d'euros (+ 1 %). Patrick Carteyron, du château Penin, 45 ha en AOC Bordeaux Supérieur, 300 000 bouteilles dont 25 000 expédiées en Chine, relativise : « Pour le moment, je n'ai pas d'inquiétude particulière. Mais il faut rester vigilant.

Nous avons la chance que les Chinois aiment les vins de Bordeaux. » Depuis huit ans, il travaille avec quatre importateurs chinois, tout en cherchant à s'ouvrir à d'autres marchés. « L'éventualité de surtaxes m'engage à me diversifier encore plus », lâche-t-il. En attendant, le CIVB a mis en place une adresse mail et un numéro de téléphone afin de renseigner au mieux les viticulteurs et négociants sur l'ouverture de cette enquête.

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