Médias. Les oreilles d'Europe 1 ont sifflé le 29 août. Ce matin-là, la radio invite la journaliste Isabelle Saporta, auteure du « Livre noir sur l'agriculture ». Elle explique que la Bourgogne et le Bordelais ont terriblement souffert cet été du fait de la grêle. À la question de savoir quelle sera la qualité du millésime, elle répond : « Ce ne sera pas très joyeux (...) et puis vous avez la grêle et la grêle ça donne un goût. » Entendant cela, des Bordelais s'étranglent. Ils comprennent : les vins de Bordeaux auront un goût de grêle. Certains appellent le correspondant local d'Europe 1 pour lui dire tout le mal qu'ils pensent de l'intervention de la journaliste. « Le goût de grêle, ça n'existe pas, explique une œnologue. Au mieux, il peut y avoir des goûts de champignons sur les vendanges fraîchement grêlées. Mais là, la grêle est survenue tôt. Les baies atteintes auront totalement séché au moment de la récolte et seront tombées. Comment pourraient-elles lui donner un goût ? »