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Une partie des marcs alsaciens termine dans un méthaniseur. © C. REIBEL
Lors de l'assemblée générale de l'Ava (Association des viticulteurs d'Alsace) du 18 septembre, Éric Mallet, le directeur de la Draaf d'Alsace, a annoncé que l'association aurait l'autorisation de vendre des marcs à deux unités de méthanisation. Ces ventes sont une première. Une unité offre 8 €/t de marc et l'autre 8,50 €/t, hors coût de transport. Jusque-là, ces sous-produits étaient cédés pour rien aux méthaniseurs, à titre expérimental. Elles annoncent également l'avenir.
« Le dispositif concernant les prestations viniques sera redéfini pour 2014, a déclaré Éric Mallet devant l'assemblée générale de l'Ava. L'an prochain, conformément à la ligne gouvernementale, les marcs devront aller en priorité vers la méthanisation, un peu vers le compostage et à l'épandage seulement dans les cas extrêmes. »
Début octobre, l'Ava n'avait toujours pas reçu l'autorisation écrite correspondant à l'annonce de la Draaf. Le volume concerné par la méthanisation n'était donc pas connu avec précision. Cependant, il devrait se rapprocher de celui de la récolte 2012, où les Alsaciens avaient pu livrer 6 000 tonnes de marcs à la méthanisation.
La recette issue de la vente des marcs sera mutualisée afin de diminuer les frais des viticulteurs obligés de livrer leurs sous-produits en distillerie.
Pour l'Ava, il y a là un débouché. L'association a été saisie de quatre nouvelles demandes de méthaniseurs. Elle a calculé que les marcs avaient une valeur énergétique de 19 €/t. De son côté, la distillerie alsacienne Romann (groupe Grap'sud) a annoncé que, cette année, le traitement des marcs ne coûterait rien aux viticulteurs, à part le transport pour lequel ils touchent une aide de 16 €/t.
