Une barrique de vin rouge sur une charrette, deux chevaux de trait et une centaine de personnes pique-niquant joyeusement. Amis ou collègues d'Olivier Cousin sont venus le soutenir devant le palais de justice d'Angers (Maine-et-Loire) ce 2 octobre. Un spectacle inattendu. Ce vigneron de Martigné-Briand était convoqué devant le tribunal correctionnel pour « pratique commerciale frauduleuse » et « étiquetage non conforme ». Il a sciemment utilisé le mot Anjou sur ses bouteilles de vin de France. Or, Anjou est une appellation d'origine contrôlée. Après avoir été averti par la Fédération viticole de l'Anjou, il a reçu la visite des fraudes, lesquelles ont transmis leur rapport au parquet. Depuis, il a retiré Anjou de ses étiquettes et l'a remplacé par « Vin d'ici ». Ce vigneron qui cultive en bio et au cheval voulait profiter de son procès pour attaquer les AOC, trop laxistes en matière d'intrants et de chaptalisation à son goût. Mais le 2 octobre, tout le monde s'est déplacé pour rien. Pour des histoires de procédure, les parties civiles (ODG et Inao) ont obtenu le report du procès. Prochaine audience le 5 mars 2014.